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La distillerie Bologne en Guadeloupe : modernité et technologie verte
Le processus de distillation de la canne à sucre pour produire du rhum génère d’importants rejets polluants. Les vinasses (résidus liquides de distillation) sont traditionnellement rejetées à la mer et acidifient les milieux aquatiques. La bagasse (résidus de cannes broyées), quant à elle, est habituellement brûlée pour produire la chaleur nécessaire aux moulins et aux colonnes de distillation, mais cette combustion génère un taux important d’imbrulés et nécessite un traitement coûteux des fumées. Chaque année, la fabrication du rhum en Guadeloupe entraîne une production de près de 5 800 m³ d’alcool pur, générant entre 1450 et 8700 tonnes de vinasses. Les enjeux environnementaux de la gestion des déchets de distillation du rhum sont considérables.
Ainsi, lorsqu’elle s’est engagée dans une modernisation de ses installations fin 2004, Bologne SA, distillerie de rhum de Basse-Terre en Guadeloupe, a opté pour un traitement intégré des déchets de la distillerie, ce qui lui permet désormais de valoriser ces déchets, tout en maîtrisant ses impacts environnementaux. La bagasse est incinérée dans une chaudière plus performante permettant de subvenir aux besoins thermique et électrique de la distillerie. Un processus de fermentation biologique est maintenant utilisé pour générer, à partir des vinasses, du biogaz valorisé en électricité. Les résidus de ce procédé (méthanisation) sont épandus et servent d’amendement organique, tandis que l’eau polluée est traitée sur le site de la distillerie et réutilisée. Désormais auto-alimentée en électricité, la distillerie réinjecte la majeure partie de sa production électrique dans le réseau EDF qui rachète cette électricité verte. Cette production électrique permet d’alimenter l’équivalent de quelques 80 foyers.
Benjamin .B
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